Transplantations pulmonaires : une activité maintenue et sécurisée, grâce à une réorganisation anticipée en amont de la 2e vague d’épidémie

Paris, le 2 décembre 2020 -Tandis que la crise sanitaire en lien avec le Covid-19 a fait chuter l’activité de transplantation pulmonaire de 30% en moyenne en France, l’hôpital Marie-Lannelongue (HML), Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, a pu maintenir son niveau d’excellence et ses interventions de transplantation cet automne. Ceci, grâce à la répartition de prises en charge avec l’hôpital Paris Saint-Joseph (HPSJ) au cours de cette seconde vague d’épidémie.

L’Hôpital Marie-Lannelongue figure parmi les 3 premiers centres français en matière de transplantation pulmonaire : quelque 50 greffes auront été réalisées en 2020, un chiffre similaire à 2018 et 2019.

Au GHPSJ, une réorganisation bi-sites au service de la sécurité des malades

L’activité de transplantation pulmonaire s’adresse à des patients souffrant de pathologies respiratoires terminales, pour lesquelles toute agression supplémentaire telle qu’une infection virale, peut engager leur pronostic vital dans la période précédent ou suivant l’intervention. Ce risque a donc généré une réflexion concernant les conditions du maintien de cette activité pendant la crise. Parallèlement, la crise sanitaire par la sollicitation extrême des moyens hospitaliers, en particulier en réanimation a profondément affecté les capacités des centres de transplantation pulmonaire dans leurs capacités à poursuivre leur activité lors de la première vague.

De manière inédite, dès la fin de l’été, le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph a dessiné les contours d’une prise en charge compartimentée de l’activité de COVID-19 sur le site Saint-Joseph et de l’activité de transplantation sur celui de Marie-Lannelongue, assurant une parfaite étanchéité de la thématique infectieuse et une sanctuarisation de l’activité de greffe.

Au GHPSJ, « la collaboration bi-sites entre l’hôpital Marie-Lannelongue et l’hôpital Paris Saint-Joseph a permis de préserver l’activité, sécuriser plus drastiquement la prise en charge des personnes transplantées. Ils ont été tenus à distance des malades Covid-19, accueillis en réanimation à l’hôpital Paris saint-Joseph », commente le Pr Olaf Mercier, adjoint du Pr Elie Fadel, qui dirige le service de chirurgie thoracique, vasculaire et transplantation de l’hôpital Marie-Lannelongue. « Ainsi, nous avons pu répondre à toutes les demandes de greffe en attente, et améliorer la vie des 47 malades greffés à HML depuis le début de l’année. D’autres le seront encore au cours du mois de décembre ».

« Aucun patient n’a contracté le Covid-19 lors des interventions de transplantation »

Dr Jérôme Le Pavec, médecin pneumologue à l’hôpital Marie-Lannelongue, se félicite : « Nous avons répondu aux besoins et à l’urgence avec pragmatisme. Aucun patient transplanté n’a contracté le Covid-19 durant cette période. Aucun patient n’est décédé sur liste en attente de transplantation ».

Le service de transplantation pulmonaire de l’hôpital Marie-Lannelongue au Plessis Robinson (92) est notamment reconnu pour sa prise en charge des patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP), maladie rare touchant à la fois les poumons et le cœur, qui concerne des patients souvent jeunes dont l’état peut s’aggraver brutalement et nécessiter une greffe en urgence. Ceux-ci bénéficient de compétences de pointe et d’une technicité particulière de transplantation et de réanimation, leur permettant ainsi de n’’être le plus souvent possible transplantés que des poumons, et que le cœur puisse être alloué à un autre receveur. Pour certaines pathologies cardiaques complexes, la transplantation cœur-poumon, l’autre domaine d’expertise du service, reste inévitable : une cinquantaine ont lieu dans le monde chaque année, dont une dizaine en France, et la moitié à HML.

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