Infection à HPV : Le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph répond au défi de santé publique en ouvrant son Centre du Papillomavirus (HPV)

Le papillomavirus humain (HPV), IST la plus répandue dans le monde, est la cause de 90% des cancers du col de l’utérus, et plus largement d’autres cancers tels que les cancers de l’anus, de la vulve, du vagin, du pénis ou encore de l’oropharynx. Sa prévention et son dépistage, mais aussi, la prise en charge des pathologies dont il est responsable sont plus que jamais une priorité. À l’occasion de la Journée de sensibilisation mondiale autour des maladies HPV viro-induites qui se tiendra le 4 mars, le Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph inaugure son nouveau Centre du Papillomavirus (HPV). En proposant aux patients un parcours de soins pluridisciplinaire et innovant, l’ouverture de ce nouveau centre est une réponse à l’enjeu de santé publique que représente les cancers liés aux papillomavirus et au triple objectif : mieux dépister – mieux informer – mieux traiter.

Le Centre du Papillomavirus du GHPSJ : une approche inédite, un parcours de soins facilité

Pour répondre aux multiples enjeux que représente la prise en charge des lésions liées à l’HPV, l’Hôpital Paris Saint-Joseph ouvre son Centre du Papillomavirus. Son objectif : proposer aux patients une offre de soins complète qui s’appuiera sur une expertise pluridisciplinaire et une technologie innovante, et améliorer ainsi le parcours de soins des patients.

« L’un des enjeux de ce nouveau centre HPV est de proposer un suivi plus large et de qualité aux patients. Par exemple, on sait aujourd’hui que les patientes atteintes de lésions gynécologiques de haut grade sont plus à risque de développer de nouvelles lésions touchant d’autres organes. Grâce à la pluridisciplinarité du centre, elles pourront bénéficier d’un parcours de soins de dépistage sur la durée afin d’identifier l’apparition ou non d’autres lésions (anales, ORL, dermatologiques…) », explique le Dr Sophie Wylomanski.

Cette approche globale s’articulera autour de 10 spécialités avec la présence de gynécologues, de proctologues, de dermatologues, d’oto-rhino-laryngologistes, d’urologues, de virologues, d’anatomopathologistes, de médecins infectiologues, d’oncologues et de radiothérapeutes. Elle a pour ambition d’améliorer le parcours de soins des patients : prise en charge diagnostique (colposcopie, anuscopie haute résolution) et thérapeutique (laser, exérèse, coagulation …), au sein d’une équipe pluridisciplinaire, si possible en un jour.

L’ambition du centre est également de faciliter les échanges intra hospitaliers mais aussi avec le réseau ville-hôpital, et les réseaux du dépistage. « L’idée de ce centre HPV est également de faciliter les échanges avec les professionnels de santé de ville et d’avancer la réflexion autour d’une approche multidisciplinaire. Il est vraiment question de réfléchir de manière globale sur l’HPV et le dépistage associé à mettre en place. En aucun cas, ce centre n’a pour but de se substituer à la médecine de ville », explique le Dr Sophie Wylomanski

L’innovation et la recherche au cœur du nouveau centre

Au-delà de l’approche pluridisciplinaire proposée dans ce nouveau centre, l’Hôpital Paris Saint-Joseph mise sur l’association des compétences humaines aux outils technologiques. Le centre est ainsi équipé de tous les outils théranostiques : du prélèvement dirigé par colposcopie, au laboratoire de virologie, d’anatomopathologie, jusqu’au traitement de pointe : laser, coelioscopie, robotique, et également des outils diagnostiques les plus innovants comme l’anuscopie haute résolution.

« Tous les experts travailleront avec de véritables dispositifs technologiques tels que des anuscopes haute résolution dont le Dr Lucas Spindler est le premier utilisateur à l’Hôpital Paris Saint Joseph des coloscopes, des lasers CO2 mais également des plateaux opératoires pour de la chirurgie externe ambulatoire ou encore des blocs plus lourds pour des interventions sur des lésions nécessitant une anesthésie générale », explique le Dr Séverine Alran.

De plus, ce centre unique en son genre disposera d’un centre de recherche clinique dans le but de réaliser des études et des travaux en proctologie. « Il est important de faire avancer la recherche en proctologie car nous détenons très peu de données à ce jour. Par exemple, il nous faudrait investiguer la fréquence à laquelle il serait nécessaire de réaliser un frottis anal », explique le Dr Sophie Wylomanski.

Une démarche d’information, un engagement pour la prévention

Fort de son engagement, le centre développera également des actions de grande envergure en lien avec les institutions nationales pour mieux informer et prévenir le grand public sur l’HPV : journée mondiale de l’HPV, informations sur la vaccination, informations sur le dépistage.

Rappelons que la seule prévention efficace de cette infection reste la vaccination anti HPV qui protège actuellement contre 9 types d’HPV parmi les plus risqués. Mais malgré une recommandation en France de vacciner les filles et les garçons entre 11 et 19 ans, « le taux de vaccination est inférieur à 25% ce qui fait de nous un des plus mauvais pays « vaccineur » en Europe et dans le monde occidental en général », déplore le Dr Sophie Wylomanski.

Et le Dr Séverine Alran ajoute : « Si le centre a pour mission de dépister, informer et traiter, il a aussi vocation à dédramatiser. En effet, l’Hôpital Paris Saint-Joseph souhaite inscrire son nouveau centre du papillomavirus dans un engagement fort pour la santé des patient(e)s avec pour ambition de libérer la parole des patient(e)s dans la maladie et de ne pas les faire culpabiliser, en leur disant que c’est une maladie qui se dépiste, qui se traite, faisons les choses au bon moment, au bon endroit ».

Lire le communiqué de presse.

Alix Fournier, chargée des relations presse
Fabienne Rouhier, directrice des relations presse
01 44 12 80 95presse@ghpsj.fr

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